École de Norgeat de 1921 à 1983

1921 – Suppression de l’École des filles d’Arquizat.

Cf. « Histoire de l’École Communale de Miglos (Arquizat) « 

Par arrêté Ministériel du 17 Octobre 1921, « les deux écoles spécialisées de garçons et de filles de Miglos chef-lieu sont supprimées et remplacées par une école mixte à classe unique« .
La salle de mairie sera transformée en préau et la salle de classe des filles servira dorénavant de mairie (Août 1922 – Constantin Montaud, maire).

En 1921, lors du recensement de la population de Miglos, Paul Alexis Galy (né en 1885 à Gourbit), sa femme Marceline (née Izaure, en 1887 à Rabat) et leurs deux filles, âgées de 1 an et 10 ans, figurent parmi les habitants de Norgeat.

Dans sa séance du 20 Août 1922, le Conseil autorise l’ordonnancement du montant du prix d’un poêle en fonte, avec tuyaux, et d’une lampe en cuivre achetés pour l’école de Norgeat.
Il est également décidé de « faire réparer les privés des écoles et les murs de clôture des cours des écoles de Norgeat et Arquizat« .

Le 27 Décembre 1924, invité à se prononcer sur la note du préfet, qui préconise la suppression du poste double de l’école de Norgeat, le Conseil municipal, « est d’avis de le maintenir, étant donné le nombre de la population scolaire de Norgeat » (non précisé).
Mais cette suppression est finalement décidée après la fin de l’année scolaire en cours. (Juin 1925).

Le 14 Septembre 1925, le maire (Jean Gouzy dit Le Comte) écrit au préfet : «  … La population de Norgeat réclame à grands cris le rétablissement de la deuxième classe de cette section… il y a lieu de faire en sorte que satisfaction soit donnée aux pères de famille de cette section…« 
La réponse de l’inspecteur d’Académie de Foix, sollicité par le préfet à ce sujet, est donnée le 2 Octobre suivant :
« Je donne un avis défavorable, car la suppression a été faite sur demande de la municipalité de Miglos… Les effectifs actuels ne permettent pas d’envisager le rétablissement des deux écoles spéciales« .

L’épilogue de cette affaire interviendra en 1927, et il ne sera jamais plus question d’un poste double à Norgeat.
Par lettre en date du 2 Février 1927, le préfet, faisant suite à la proposition de l’Inspecteur d’Académie, demande au Maire de Miglos (Jean Gouzy, dit Le Comte) d’inviter le Conseil Municipal à délibérer sur « le projet de fermeture définitive de l’école de garçons de Norgeat, provisoirement fermée« .
Une séance extraordinaire se tiendra à ce sujet le 10 Février.
« Le Conseil, à l’unanimité des membres présents, considérant que la population scolaire de Norgeat ne nécessite pas, pour le moment du moins, un poste double, émet un avis favorable pour la fermeture définitive de l’école de garçons de Norgeat« .
On notera que sur 12 élus municipaux, 4 conseillers de Norgeat étaient absents (refus de participer).
Par Arrêté Ministériel du 1er Août 1927, les deux écoles spéciales de Norgeat sont supprimées et, en remplacement, une école mixte à classe unique est créée.

Après la fermeture provisoire de l’école de garçons, François Denjean est nommé instituteur de l’école mixte de Norgeat, le 1er Octobre 1925.
Il y restera jusqu’à la fin de l’année scolaire 1930/1931.
Il figure sur les recensements de la population de Miglos en 1926 et 1931 (avec son épouse, Blanche, qui n’est pas enseignante).

Dans sa séance du 22 Mars 1931, le Conseil municipal donne son accord pour « former une bibliothèque commune aux 3 écoles« , comme demandé par les enseignants des trois sections de Miglos (Norgeat : François Denjean, Arquizat : Joseph Kanoni, Norrat : Henriette Blazy).
Un crédit de 300 francs est alloué pour la mise en œuvre de ce projet (Honoré Pujol, maire).

A titre anecdotique, on notera les dates des « Grandes Vacances » fixées par le Conseil départemental de l’Enseignement Primaire de l’Ariège pour l’année 1931, à savoir : du Vendredi 31 Juillet à 16h00 au Vendredi 02 Octobre à 8h00.

Le 1er Octobre 1931, c’est un instituteur natif de Norgeat qui vient enseigner dans ce village : Casimir Gabarre (de La Liberté).
Il ne restera qu’un an sur le poste, puis sera nommé à Marc en Octobre 1932, en même temps que Madeleine Pujol (du Moua), également originaire de Norgeat, qu’il avait épousée le 9 Août 1932.
Dès le 22 Octobre 1931, Casimir Gabarre, écrit à l’inspecteur d’académie pour lui demander d’être autorisé à exercer les fonctions de secrétaire de mairie.
Ce courrier nous indique que la rémunération mensuelle, allouée par la municipalité de Miglos pour ce poste, est de 1500 francs. Compte tenu de la population de la commune (415 habitants) elle devrait pourtant être de l’ordre de 2350 francs. On ignore si ce poste a été revalorisé.

Souscription d’une  » Police d’Abonnement d’Éclairage« , le 18 Décembre 1931 (avec effet du 01/5/1933), pour l’école de Norgeat, auprès de la « Société Pyrénéenne d’Énergie Électrique – Syndicat du Bas-Vicdessos« , dont le siège social est à Toulouse.
Un « Traité de gré à gré pour travaux d’électrification communaux » sera passé le 1er Février 1934, entre le maire de Miglos, Honoré Pujol, et un entrepreneur de Pamiers, J. Duc – Montant total 3665 francs.
Sont concernés pour Norgeat : l’école et l’appartement de l’instituteur, ainsi que l’église et le presbytère.

Le 1er Octobre 1932, Fernande Gleyze est nommée à Norgeat, en remplacement de Casimir Gabarre. Elle y enseignera jusqu’en Juillet 1934.
Elle sera nommée secrétaire de mairie dès son arrivée dans la commune (poste qu’elle occupera jusqu’à son départ). Honoré Pujol, de Norgeat, est alors maire de Miglos.
C’est pendant son séjour à Norgeat que l’intéressée rencontrera son futur mari : Bernard, François Marfaing, natif du village et travaillant en région Parisienne.
Le mariage sera célébré à Miglos le 26 Septembre 1934.
A compter de Septembre 1934, Fernande Gleyze-Marfaing obtiendra un « congé de longue durée pour convenances personnelles » , afin de pouvoir suivre son mari à Paris.

A la rentrée scolaire 1934/1935, Andrée Vincent est affectée sur le poste de Norgeat. Elle le quittera fin Juillet 1937.
Pendant son séjour miglosien, sa mère (Philomène) a vécu avec elle dans l’appartement de fonction.

Le 20 Septembre 1937, pour son premier poste d’instituteur, Jean Nayrou est nommé à l’école mixte de Norgeat, où il prend ses fonctions le 8 Octobre (maire : Joseph Fauré).
Il y restera jusqu’au 30 Septembre 1942, puis sera détaché à Suc et Sentenac, (« chargé de cours post-scolaires agricoles« ) jusqu’en Septembre 1945.
Son remplacement sera assuré par Adrienne Crastre (Cf. ci-après : Octobre 1942).
Jean Nayrou deviendra sénateur de l’Ariège en 1955. Il siègera au Sénat jusqu’en 1980.

Au début de la Guerre 1939/1945, en prévision de l’hébergement des réfugiés, il doit être procédé à l’aménagement de pièces d’habitation à l’école de Norgeat. Coût de ces aménagements estimé à 7000 francs. Le 7 Avril 1940, les élus décident « que la commune s’imposera d’un petit sacrifice…une somme contributive de 1000 francs« .

Quelques mois plus tard (27 Février 1941), le Secrétariat d’État au Ravitaillement souhaite qu’une ration supplémentaire de pain soit attribuée aux enfants des écoles (50 gr/jour).
Cette instruction est rappelée aux enseignants dans le Bulletin de l’Instruction Publique de l’Ariège, n°334.

Le 5 Avril 1941, dans une Circulaire adressée aux chefs d’établissements scolaires, le préfet demande que « soient réunis solennellement les élèves de leurs écoles pour le salut aux trois couleurs… en vue de rappeler aux enfants la valeur symbolique de notre emblème national« .
Ces cérémonies auront lieu les 21 Avril, 19 Mai, 12 Juillet, 14 Juillet et 31 Juillet et dureront de 8 heures à 16 heures.
Le Conseil municipal, « considérant qu’il y a lieu de faciliter par tous les moyens l’œuvre entreprise par le Maréchal Pétain, notamment la tenue morale de la jeunesse … donne pleine et entière adhésion à la proposition de Monsieur le Maire (Joseph Fauré) de réunir à la même cérémonie tous les enfants des écoles de la commune …. Il est nécessaire de prendre d’ores et déjà les dispositions utiles, en accord avec les maîtres d‘écoles et autres personnages s’il y a lieu, pour les préparatifs de la cérémonie, en temps utile« .

Le 1er Juin de la même année est créée une « Caisse des Écoles« , prévue par la Loi du 15 octobre 1940, destinée à encourager et à faciliter la fréquentation des écoles publiques ou privées par des récompenses aux élèves assidus (livres utiles, livrets de Caisse d’Épargne…) et par des secours aux élèves indigents (fournitures de classe, paiement des frais de scolarités, vêtements, chaussures, aliments chauds pendant l’hiver…)
Une somme de 300 francs est votée pour alimenter la Caisse en question, après que les statuts aient été approuvés.

Durant cette « période de grands troubles« , le pouvoir en place a toujours essayé de s’attirer la sympathie des enseignants, et plus particulièrement des instituteurs qui œuvraient dans « la France profonde« .
Ainsi, le Maréchal Pétain lui-même s’est adressé directement à eux à l’occasion de la rentrée scolaire de 1942. Son message, daté du 3 Septembre 1942, est publié dans le Bulletin de l’Instruction Primaire de l’Ariège.
L’extrait qui suit nous donne un certain éclairage sur la conception qu’avaient les dirigeants de l’époque du rôle de l’enseignant. Chacun se fera son opinion.
« … Parmi les Français, il n’en est point vers lesquels ma pensée revienne plus souvent ni plus volontiers que vers les instituteurs.
… Instituteurs de France, … La vie simple que mènent la plupart d’entre vous dans des bourgs et des villages vous met plus près des choses essentielles qu’on ne l’est dans la confusion des grandes villes.
Vous avez à toute heure devant les yeux :
La mairie où la vie de la commune rencontre l’action de l’Etat ;
Le cimetière où sont les morts ;
L’église dont la cloche fait entendre chaque jour l’appel à la prière ;
Vous apercevez les forêts et les moissons.
Ainsi la France réelle vous parle par toutes ces voix ; écoutez les bien et vous direz ensuite aux petits Français ce qu’il faut leur dire…
« .

Dans les deux premières années de la guerre, Manuel Mur a effectué un remplacement à Norgeat, sur le poste de Jean Nayrou. (Souvenirs d’anciens).

Nous n’avons pas pu recueillir plus de précisions. En effet, les dossiers du personnel enseignant trop récents ne sont pas encore en libre consultation aux Archives Départementales, à Foix.
Par ailleurs, quelques registres et documents que j’avais vus en mairie lors de recherches effectuées dans les années 1970, sont maintenant introuvables.

Le 1er Octobre 1942, Adrienne Crastre (née Marrot), titulaire du poste d’enseignant de Suc-et-Sentenac, est détachée à titre provisoire à Norgeat, en remplacement de Jean Nayrou (Cf. année 1937). Elle y restera jusqu’à la fin de la Guerre (Nommée à Vèbre le 13 Septembre 1945).

Pour assurer un remplacement de Mme Crastre, une jeune institutrice stagiaire de 19 ans, Anne-Marie Sibran, viendra faire ses premières armes à Norgeat, du 28 Mai au 23 Juin 1945.
On voit que déjà à cette époque il était coutumier de dépayser les jeunes enseignants, dès leur sortie de formation, en les affectant à des remplacements sur des postes souvent éloignés de leur famille.
Pour se rendre à Norgeat, l’inspection Académique de Foix, délivrera à Melle Sibran (originaire du Couserans) la Note de Suppléance N°1, afin qu’elle puisse être remboursée de ses frais de déplacement. La Note N°2 est établie pour le retour.
On remarquera une légère différence de kilométrage et de prix entre les 2 fiches.
Le parcours est pourtant identique : Saint-Girons / Capoulet, via Foix et retour.
Avec utilisation de l’autobus entre Saint-Girons et Foix, puis du train jusqu’à Tarascon et à nouveau l’autobus pour arriver à Capoulet (et inversement).
Rien n’est précisé pour le tronçon Norgeat / Capoulet (5 km environ), que les Miglosiens parcouraient le plus souvent à pied, à l’époque.
On notera aussi que le trajet en chemin de fer devait être effectué en 3e classe.

C’est Yvonne Roumieu (née Toureng) qui succèdera à Adrienne Crastre, à compter du 1er Octobre 1945.

1945 – Fin Juillet – Fermeture définitive de l’École de Norrat
Cf. « Histoire de l’école de Norrat de 1870 à 1945 » (Andrée Cantelaube).

En 1946, Armande Bergeaut (institutrice stagiaire, résidant à Montgailhard) viendra assurer une suppléance à l’école de Norgeat, du 29 Avril au 10 Juillet. Pendant son séjour, elle sera hébergée par sa grand-mère, Albine Fadel (née Rouzaud, à Gestiès) qui habite le village.

Le 16 Février 1948, le Conseil municipal donne un avis favorable à la « demande d’Henri Pujol (de Norgeat), président du Foyer Rural de Miglos, pour la location de la salle désaffectée de l’école de Norgeat« .
Également, approbation du devis de Marcel Pujol, maçon-charpentier (de Norgeat), pour des travaux urgents à effectuer sur les bâtiments publics de la commune, dont l’église et l’école de Norgeat servant de Foyer rural (montant des interventions pour ce village : 89205 francs).

Fin Juin 1950 – La fermeture de l’Ecole de Norgeat, est prononcée.
On comptait 7 élèves en 1946, puis 4 seulement en 1949, et il n’en restait plus que 2 en âge de fréquenter l’école du village pour la rentrée d’Octobre 1950. Ils seront accueillis à Arquizat, avec les autres enfants de la commune.
L’institutrice, Yvonne Roumieu, sera mutée à St Cirac, commune de Soula, le 30 Septembre 1950.

En 1954, le 28 Mars, les appartements des écoles de Norgeat et Norrat dont les postes d’enseignants ont été supprimés, sont loués à Solange Jean-Jean, domiciliée à Avignon (Vaucluse), pour la somme de 35000 francs/an. (Maire : Henri Rouzaud).

Le 15 Mai 1955, le Conseil municipal donne son accord à la « Demande de réouverture de l’école de Norgeat » (fermée en 1950).
Le village compte actuellement 6 enfants en âge scolaire. Le maire de Miglos, Henri Rouzaud, est chargé d’écrire au préfet.
L’école de Norgeat rouvrira à la rentrée 1955/1956, avec pour instituteur Pierre Arquier, en charge de 7 élèves.

Le 29 Février 1956, le maire, Henri Rouzaud, donne connaissance au Conseil Municipal d’une lettre des parents d’élèves de Norgeat, sollicitant le maintien du poste de l’instituteur de cette section, que l’Administration envisage de supprimer à nouveau. Il est chargé de transmettre cette demande à l’autorité compétente.
Pierre Arquier effectuera une année scolaire supplémentaire dans ce village, qu’il quittera fin Juillet 1957.
Il sera remplacé par Zénobie Cheil, à la rentrée de Septembre 1957.
L’intéressée restera sur ce poste jusqu’à fin Juin 1959, date de la nouvelle fermeture de l’école mixte de Norgeat.

Dès le mois d’Octobre suivant (1959) tous les enfants de la commune seront regroupés à l’école d’Arquizat, où enseigne Henriette Monier (née Blazy).
Lorsqu’elle cessera ses fonctions pour prendre sa retraite, le 17 Septembre 1964, Madame Monier (remariée en Décembre 1959 avec Irénée Bernadac, d’Arquizat) aura passé 34 ans à Miglos, dont les 4 premières années à l’école de Norrat.

En 1963 (Janvier à Mai) les élus de Miglos vont étudier la proposition de location de l’école de Norgeat, faite par la commune de Branne (Gironde), qui souhaite y installer une colonie de vacances laïque. Mais le montant proposé est jugé trop faible (100 nouveaux francs).
Par ailleurs, dans sa lettre du 15 Mai, le préfet de l’Ariège donne un « avis favorable à la désaffectation de l’Ecole de Norgeat, sous réserve que la commune s’engage, par écrit, à mettre à la disposition de l’Education Nationale un local susceptible d’être utilisé, le cas échéant, comme salle de classe« .
Finalement, il ne sera pas donné suite à la demande de la commune de Branne.

De violents orages ayant éclaté sur Miglos au mois de Septembre 1963, le Conseil municipal charge Marcel Pujol (artisan de Norgeat affecté à l’entretien des bâtiments communaux) de colmater en urgence les gouttières qui affectent l’école de Norgeat. (Délibération du 28 Novembre 1963).

Le 4 Avril 1965, le Conseil examine la lettre du préfet, adressée au maire de Miglos (Jean Fauré) pour l’informer de la fermeture de l’école d’Arquizat à compter du 26 Septembre 1965, en raison du faible effectif des élèves de la commune qui la fréquentent.
A l’unanimité, le Conseil municipal s’oppose solennellement à cette décision.
Mais le sursis sera de courte durée.

Le 28 Août 1965, attribution d’une subvention de 200 francs, à l’association dénommée « Foyer des Jeunes de Miglos« , créée à l’initiative de la jeunesse de la commune, alors nombreuse en période de vacances scolaires.
Selon le maire, Jean Fauré, « il faut aider cette jeune association, qui permet de maintenir parmi la jeunesse l’union, la bonne entente et à donner ainsi un peu de vie à la commune« .
Cette association avait vu le jour en 1963, grâce au soutien de Bernard Gabarre, adjoint de la commune et natif de Norgeat, qui avait autorisé un petit groupe d’adolescents du village à utiliser, à des fins récréatives, une salle de classe (située côté opposé à la route : l’actuelle Salle Polyvalente communale) de l’école désaffectée de Norgeat.

C’est cette même salle qui, après d’importants travaux de rénovation réalisés en plusieurs étapes par les trois dernières municipalités, est devenue l’actuelle Salle polyvalente communale.

1971 – Fin Juin – Fermeture définitive de l’École d’Arquizat
Cf. « Histoire de l’École Communale de Miglos (Arquizat) « 

Le 6 Juin 1971, le maire, Jean Fauré Braguilh, informe le Conseil municipal de la décision de l’Inspecteur d’Académie de l’Ariège (après avis du Comité Technique Paritaire Départemental) de fermer définitivement, à la fin de la présente année scolaire, l’école communale de Miglos-Arquizat, qui ne compte plus qu’un seul élève (Michel Gardes).
L’institutrice stagiaire Esther Carneiro (née Blasco), qui avait été nommée à Arquizat le 14 Septembre 1970, va quitter ce poste le 30 Juin 1971.

A noter qu’avant elle, et après le départ en retraite, en 1964, d’Henriette Bernadac (née Blazy et veuve Monier), se sont succédé sur le poste d’Arquizat :

  • Alice Laffitte (née Loubet) – Septembre 1964 / Juillet 1965
  • Odette Bernard (née Lombard) – Septembre 1965 / Juillet 1966
  • Jean-Louis Salomon – Septembre 1966 / Juillet 1967
  • Rose-Marie Claustres – Septembre 1967 / Juin 1969
  • Estrella Civera (née Archela) – Septembre 1969 / Juin 1970
  • Anne-Marie Morandeira – Novembre 1969 / Décembre 1969 (Remplacement)
  • Michelle Roméro – Décembre 1969 – (Remplacement)

A partir de Juillet 1971, les trois écoles de Miglos sont fermées, et les quelques enfants de la commune en âge d’être scolarisés vont aller à Niaux, Capoulet, ou même Tarascon.

1977 – Réouverture de l’École de Norgeat

Le 29 Septembre 1977, l’École de Norgeat rouvre ses portes, sous l’impulsion du maire de Miglos, Emile Daraux (originaire de Norgeat).
Trois enseignants occuperont le poste jusqu’à la fermeture définitive, qui interviendra à compter du 28 Juin 1983. A savoir :

  • Geneviève Aynié-Clastres (Septembre 1977 à Juillet 1980)
  • Jean-Marie Combes (Septembre 1980 à Juillet 1981)
  • Monique Chaubon (Septembre 1981 à fin Juin 1983).

La plupart du temps, cette école n’a été fréquentée que par 2 ou 3 enfants.
Une exception : l’année scolaire 1980/1981, où l’effectif a atteint 6 élèves.
Mais il ne restait que 3 enfants lors de la fermeture définitive de l’école de Norgeat (1983).
Dès lors, les petits écoliers de la commune de Miglos iront étudier à Niaux ou Capoulet.

1983 – Cette fois, c’en est bien fini d’une école à Miglos !…

Et je vais laisser Louis Pujol, notre poète Norgeatois, conclure :
« Quand elle est partie, la dernière institutrice, une petite toute jeune, a dit au maire en lui rendant la clé de l’école de Norgeat : Je m’en vais ! Il n’y a plus d’enfants à Norgeat. Les oiseaux viennent jusque sur le rebord de la fenêtre. Maintenant ce sont eux qui m’apprennent à chanter« . (Miclos – A las aurièros del tems bielh).

Après la fermeture de l’école de Norgeat, les deux logements des enseignants seront rapidement transformés en gites communaux et loués à l’année.
La salle de classe, côté rue, servira de bureau de vote jusqu’au début des années 1990 (Les opérations électorales seront ensuite regroupées à Arquizat).
On a parlé précédemment de la seconde salle de classe, d’abord Foyer des Jeunes, puis Salle Polyvalente communale. Elle est notamment utilisée par la Mairie et les diverses Associations de Miglos, qui y tiennent leurs réunions ou y organisent de nombreuses activités festives.

Pour l’anecdote, on notera qu’en Septembre 1999, une exposition sur le thème « Les Ecoles de Miglos » a été présentée, dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine, par l’Association des Amis du Château de Miglos.
Elle avait été installée dans les deux anciennes salles de classe de Norgeat.


Sources :
Archives Départementales de l’Ariège – Foix :

  • Série O = 2 O. 979, 2 O. 980, 2 O. 985, 2 O. 983
  • Série T = 1 T. 87
  • Série W
  • Répertoire des Instituteurs et Institutrices de l’Ariège classés par Commune
  • Bulletin de l’Instruction Primaire de l’Ariège

Archives Mairie de Miglos :

  • Délibérations Municipales Miglos
  • Arrêtés du maire (1838/1873)
  • Cahier d’enregistrement des correspondances & actes divers de la Mairie de Miglos – période 1868/1882
  • Registres des enfants des écoles (1864, 1866, 1867, 1873)
  • Registres Matricule (Personnel Enseignant & Elèves de Miglos – Arquizat & Norgeat) – période 1955/1983

Merci à Andrée Cantelaube pour l’aide précieuse qu’elle m’a apportée dans mes recherches.

Gérard Lafuente – Mars 2020

Dernière Mise à jour : Juin 2023