Moyen de guérison… à Miglos
De l’électricité comme cause du choléra, de l’hydrothérapie comme moyen de guérison
Après le passage du choléra, nos grands médecins et savants locaux vont s’intéresser aux moyens de lutter contre ce terrible fléau, s’il venait à ressurgir dans nos contrées.
Ainsi, en 1858, le docteur François Vergé (Docteur-médecin, Membre du Comité d’Hygiène de l’Arrondissement de Foix, Inspecteur des Eaux d’Ussat) a publié une étude intitulée :
« De l’électricité comme cause du choléra, De l’hydrothérapie comme moyen de guérison« .
L’intéressé y développe la théorie selon laquelle le choléra pourrait être combattu efficacement grâce à de l’eau froide absorbée fréquemment et en quantité, sans autre médication particulière.
Il fonde sa conviction sur plusieurs témoignages recueillis auprès de personnes dignes de foi, lesquelles lui ont rapporté que des malades gravement atteints avaient été guéris après avoir bu beaucoup d’eau fraîche, par prises régulières et rapprochées, malgré vomissements et manifestations diarrhéiques importants.
De telles observations ont eu lieu aussi à Miglos. A savoir :
Deux cas décrits par M. Bacou, fils du maire de la commune, qui concernent un nommé L.B, propriétaire, ainsi que François Balança, un maçon de 35 ans.
Les deux autres guérisons ont été narrées au docteur Vergé par le curé du village de Norgeat, Théodose Bedel, « un homme qui pendant l’épidémie a été d’un dévouement admirable« .
Le prêtre lui a adressé son témoignage par écrit :
« … Je pourrais vous fournir plusieurs renseignements sur les cholériques guéris par le seul remède de l’eau fraîche, pendant le temps de l’épidémie ; mais, pour abréger, je me bornerai seulement à vous relater deux cas dans lesquels les malades ont été guéris efficacement et radicalement par l’eau fraîche, alors qu’il semblait n’y avoir chez eux aucun espoir de guérison« .
Il s’agit de :
- Raymond Pujol, un berger de 27 ans, qui « fut atteint d’une attaque foudroyante de choléra alors qu’il gardait les brebis sur les montagnes de Gudanes, à trois lieues du village ».
- Baptiste Gabarre Hillaire, 19 ans, lequel « venait de perdre son père, sa mère et trois de ses frères, et qui était malade depuis 12 à 15 jours« .
Tous deux s’en sortiront après avoir bu abondamment de cette eau fraîche et bénéfique qui sort des entrailles de la montagne.
Merci à Joël Gardes, qui a déniché cette surprenante « publication scientifique ».
G.L. Mai 2020