Les Maires de la commune de Miglos de la Révolution à nos jours.

Tableau d’honneur affiché à la mairie (41 noms)

Les registres de délibérations municipales conservés en mairie de Miglos débutent en 1817.
Les précédents et la plupart des documents relatifs à la période révolutionnaire et postrévolutionnaire immédiate ont disparu ; certains depuis fort longtemps.
Aussi, pour connaître le nom des premiers maires de Miglos il est nécessaire de compulser les registres de l’état-civil. Ceux-ci, à partir de 1793, sont conservés à la mairie. Une copie numérisée est consultable sur le site des Archives Départementales de l’Ariège, tout comme les registres paroissiaux de 1750 à l’An VII.

Jusqu’à la Révolution de 1789, l’état-civil était tenu par le clergé, dans chaque paroisse.
A partir de là, c’est un officier municipal (en principe le maire), qui en aura la responsabilité.

Concernant Miglos, de 1789 jusqu’à fin 1792, ce sont les curés Dominique Vergnies et son successeur Jean-Baptiste Dégeilh, ainsi que le vicaire Pagès, qui ont enregistré les naissances, baptêmes, mariages, décès et sépultures.

En 1793, le curé Dégeilh établira encore le premier acte de l’année, le 11 Janvier, « à défaut d’officier public » (Naissance et baptême de Jean Pierre Teulière).
Pour les suivants, et à partir du mois de Février 1793, la transcription a été faite par Pierre Gardes, que l’on peut considérer comme le premier « maire  » de la commune de Miglos, bien qu’il n’en ait jamais porté officiellement le titre.

Tous les actes enregistrés au début du mandat de l’intéressé sont rédigés sous forme identique, à savoir : « Aujourd’hui 02 Février 1793, l’An second de la République Française, à 8 heures du matin, par devant moi Pierre Gardes, membre du Conseil général de la Commune de Miglos, élu le 27 janvier dernier pour dresser les actes destinés à constater les naissances, mariages et décès des citoyens, ont comparu en la salle publique de la Maison Commune…« . (Début de l’acte de naissance de Paul Pujol, né le 1er Février 1793).
Par la suite, « Agent municipal et officier public de la Commune de Miglos élu pour recevoir les actes destinés à constater les naissances, les mariages et les décès des citoyens …« .

La dénomination est quasi identique pour son remplaçant, Jean Gardes (en 1798) : « Agent municipal de la commune de Miglos, chargé de la rédaction des actes …« .
Avec leur successeur, Antoine Jalbert (Fructidor An VII), apparait la mention « maire provisoire  » à partir de Messidor An VIII (1800).

Louis Eychenne, dont le mandat ne durera que 6 mois, en 1800/1801, est le premier à être désigné « maire de la commune de Miglos« .
L’intéressé ne savait manifestement pas écrire (ce qui est le cas de la plupart des gens à cette époque), comme on peut s’en rendre compte en examinant la signature qu’il apposait au bas de chaque transcription d’acte. Eychène ou Eichène et toujours avec un seul N.
Un document antérieur et un acte d’état-civil de 1806, confirment que l’orthographe du nom est bien Eychenne.

Les débuts de la période Révolutionnaire ont été particulièrement agités et Miglos, alors placé sous l’autorité du Directoire du District Révolutionnaire de Tarascon, n’a pas échappé à la règle.
Ainsi, il apparait que la fonction de premier magistrat communal a souvent changé de titulaire à cette époque.

Antérieurement, 5 consuls (choisis au sein des familles les plus riches) représentaient la population de la baronnie auprès du seigneur du lieu, pour l’administration du territoire. Le prêtre de la paroisse pouvait aussi participer aux réunions du Conseil politique.
Pierre Bacou a été le dernier « premier consul » de Miglos.

Selon le Tableau d’Honneur affiché à la Mairie de Miglos, 41 maires se sont succédés à la tête de la commune, de la Révolution Française à nos jours (Quelques-uns nommés par le régime en place, mais la plupart seront élus par les représentants des habitants de la vallée).
A l’examen attentif de cette liste de personnes, et après comparaison des signatures sur les documents de l’époque, on peut déterminer que 5 d’entre-elles ont été maires à 2 reprises : Pierre Gardes, Ambroise Gardes, Joseph Pujol Lemagnoutat, François Montaud et Jean Gardes Ladène.
Quant à Jean Marie Bacou, on le trouve trois fois à la tête de la commune, malgré qu’il ait été révoqué par le préfet pendant son premier mandat (1872).

Par ailleurs, selon les registres de l’état-civil et comme déjà indiqué, deux noms viennent s’intercaler entre les deux premiers maires du tableau : Jean Gardes (1798/1799) et Antoine Jalbert (1799/1800).

De plus, durant les mois de Juin et Juillet 1822, Ambroise Gardes, adjoint de la commune, a assuré officiellement la fonction, après François Pujol et avant le baron Jean Louis Hyacinthe de Vendomois, nommé maire de Miglos en Août 1822, lors de la Restauration, sous le règne de Louis XVIII.
On retiendra de ce personnage « illustre » qu’il était gendre du dernier seigneur de Miglos, le baron Jean Louis de Montaut-Miglos (chassé de ses terres lors de la Révolution de 1789).
A la suite des évènements de Juillet 1830 (Deuxième Révolution, qui renversera Charles X) il sera contraint de se démettre de ses fonctions « le dimanche 15 Août 1830 au sortir des vêpres « , et la foule en liesse proclamera maire Joseph Fauré Tailleuret.

Jean Louis Hyacinthe de Vendomois sera retenu durant 3 jours dans le presbytère, par la population qui exigeait la restitution de divers titres relatifs aux droits de la communauté sur les montagnes de Gudanes, notamment.
Les Vendomois (Jean Louis Hyacinthe et son épouse, Jeanne Françoise de Montaut-Miglos) quitteront définitivement la vallée et vendront tous leurs biens de Miglos en 1833 et 1834.

Joseph Fauré Tailleuret, proclamé maire par la population, n’effectuera qu’un court mandat (Août à Octobre 1830. Mais, contrairement à Ambroise Gardes, qui ne figure pas sur le Tableau d’Honneur en 1822 (mais seulement pour la période de 1830 à 1835), son nom est bien repris sur la liste officielle des maires.

Ajoutons encore, en faisant référence à Casimir Barrière-Flavy, (auteur de La Baronnie de Miglos – 1894 – qui avait pu consulter plusieurs registres municipaux aujourd’hui disparus), que les deux premiers maires de Miglos issus de la Révolution seraient Jean Fauré, dès 1790, puis Jean-Pierre Teulière, prédécesseur de Pierre Gardes, en 1793.

On peut également signaler que Jacques Bacou a effectué le plus long mandat de maire (35 ans), de 1835 à 1870.
Son successeur (Septembre 1870, à la chute du Second Empire), Jean Gardes Ladène, est qualifié de « Membre de la Commission administrative provisoire faisant les fonctions de l’état-civil de la commune de Miglos « . Puis, à partir du mois de Novembre de la même année, « Officier de l’état-civil de la commune de Miglos » (Ce qui lui confère le rang de premier magistrat communal).

Pour conclure cette étude, on peut donc dire que le Tableau d’Honneur des Maires de Miglos devrait porter 46 noms, mais que ce sont en fait 39 personnes qui ont œuvré au service de la commune depuis la Révolution.



Les Maires de MIGLOS depuis la Révolution Française.

46 noms / 39 personnes différentes

Période
Nom du Maire

Observations
Premier acte d’état-civil signé par le maireDernier acte d’état-civil signé par le maire
1790……FAURÉ Jean
Selon C. Barrière-FLAVY
1793TEULIÈRE Jean PierreSelon C. Barrière-FLAVY
1793 (Janvier) (An II)1797 (Novembre) Frimaire An VIGARDES PierrePremier « maire officiel » de la commune
1798 (Septembre) Vendémiaire An VII1799 (Mai) Floréal An VIIGARDES Jean
1799 (Septembre) Fructidor An VII1800 (Juillet) Messidor An VIIIJALBERT Antoine
1800 (Octobre) Vendémiaire An IX1801 (Mars) Ventôse An IXEYCHENNE LouisSigne Eichène ou Eychène
1801 (Juillet) Thermidor An IX1805 (Avril) Germinal An XIIIFAURÉ Raymond
1805 (Avril) Germinal An XIII1808 (Février)ESCALIÈRE François
1808 (Mars)1809 (Avril)BACOU Jean
1809 (Mai)1810 (Février)GARDES PierreA été déjà maire
1810 (Février)1815 (Juillet)FAURÉ Joseph
1815 (Août)1822 (Mai)PUJOL François
1822 (Juin)1822 (Juillet)GARDES AmbroiseAdjoint faisant fonction de maire
1822 (Août)1830 (Août)De VENDOMOIS Jean Louis Hyacinthe (baron)Chassé à la Révolution de 1830
1830 (Août)1830 (Octobre)FAURÉ Joseph TailleuretAutre Fauré Joseph
1830 (Novembre)1835 (Février)GARDES AmbroiseA déjà fait fonction de maire
1835 (Février)1870 (Août)BACOU JacquesPlus long mandat de maire (35 ans
1870 (Septembre)1871 (Mars)GARDES Jean LadèneMembre de la commission administrative communale faisant les fonctions de l’état-civil
18711872BACOU Jean-MarieRévoqué par le préfet en Septembre 1872
18721872PUJOL Joseph LemagnoutatNommé à titre provisoire, suite à révocation de Bacou Jean-Marie
18721873MONTAUD François
18731874GOUZYFrançois
18741876GARDES Jean LadèneA déjà fait fonction de maire
18761876MONTAUD FrançoisA déjà fait fonction de maire
18761881BACOU Jean-MarieSecond mandat de maire
18811884PUJOL Joseph LemagnoutatA déjà fait fonction de maire
18841888BACOU Jean-Marie3e mandat de maire
18881889BACOU Jean Joseph
18891896TEULIÈRE Lucien
18961900JALBERT Jean François
19001904TEULIÈRE Hilaire
19041907PUJOL Lucien
19071919MONTAUD Constantin Joseph Marie
19191925MONTAUD Constantin Jean Marie
19251929GOUZY Jean Le Comte
19291935PUJOL Honoré Janiret
19351947FAURÉ Joseph Lagrimpe
19471963ROUZAUD Henri
19631965BOISSET Hubert
19651977FAURÉ Jean Braguilh
19771983DARAUX Émile
19831995BALANÇA Raymond
19952001ROUZAUD Odile
20012014ROUZAUD Georges
20142020MASDIEU Marie-Anne
2020En coursLACROIX Sébastien

Les Maires de Miglos – originaires de Norgeat

A l’examen attentif de la liste des maires de Miglos, on remarque que ceux originaires de Norgeat ne sont guère nombreux. Bien que ce village ait été de tout temps le plus peuplé, il devait se contenter, le plus souvent, du poste de premier adjoint.

Norrat et Axiat sont encore moins bien représentés ; quant au hameau de Baychon, il n’a donné aucun maire à la commune.
Précisons que les habitants de ces trois villages ont toujours privilégié une alliance avec ceux de la « capitale » et, de ce fait, les maires de la commune sont issus majoritairement d’Arquizat.
La mairie est d’ailleurs installée dans ce village et ce, fort logiquement, puisque dès le Moyen-Âge le siège du pouvoir dans la vallée de Miglos était basé à d’Arquizat, où se trouvaient le château seigneurial et l’église paroissiale.

Les 6 Maires Norgeatois

PUJOL François  1815/1822
PUJOL Joseph (Lemagnoutat)
Nommé à titre provisoire par le préfet, qui avait révoqué le titulaire, Jean-Marie Bacou.
 1872/1872
PUJOL Joseph (Le même qu’en 1872) 1881/1884
PUJOL Lucien (Cité plus haut) 1904/1907
PUJOL Honoré (Janiret) 1929/1935
DARAUX Emile 1977/1983
BALANÇA Raymond 1983/1995

G.L. – Mai 2021
Mise à jour Nov 2022