Miglosiens à l’honneur
Un Maire courageux.
Début Mars 1905, le maire de Miglos, Lucien PUJOL, demeurant à Norgeat, a réussi à maîtriser, seul et jusqu’à l’arrivée d’un soutien, une laie affolée qui avait pénétré dans le village pour échapper à quelques hommes la poursuivant.
« Faisant preuve d’un grand sang-froid, le maire lui introduisit sa canne recourbée dans la bouche, à la manière d’un mors, et se plaçant à cheval sur le pachyderme (sic) l’empêcha de se dégager ».
Un voisin arrivé en renfort « fendit le crâne de la bête d’un coup de hache ».
Des félicitations officielles seront adressées « à ce vaillant officier municipal », le 10 Mars 1905, par le Conseil municipal.
Copie de la transcription de cet acte de bravoure a été conservée par les descendants de l’intéressé.
Merci à Bernard Pujol, qui m’a permis d’utiliser ce document, ainsi que la photo de son arrière-arrière-grand-père.
Lucien Pujol, a été maire de Miglos de 1904 à 1907.
Né à Norgeat le 10 Décembre 1849, il est décédé le 31 Janvier 1907 (pendant son mandat municipal).
L’intéressé a effectué en Ariège (Ercé, Vicdessos et Saurat), les 20 dernières années de sa carrière de « gendarme à pied ».
Son père, Joseph Pujol Lemagnoutat, avait également été maire de Miglos, de 1881 à 1884, ainsi que pendant la vacance de cette fonction, en 1872, suite à la révocation du titulaire, Jean-Marie Bacou, par décret préfectoral du 22 Septembre de la même année.
A noter aussi qu’en 1825, le Baron Jean Louis Hyacinthe de Vendomois, alors maire de Miglos, a enregistré la naissance de Joseph Pujol Lemagnoutat (4 Septembre).
Un jeune homme méritant
En feuilletant les vieux registres de la commune, on trouve trace d’un autre signalement officiel d’acte de courage.
Dans les « Arrêtés du maire » de la période 1838/1873, à la date du 16 Août 1839, est enregistré « l’acte de généreux dévouement » dont a fait preuve Arnaud Jalbert, serrurier, habitant de Miglos (vraisemblablement du village de Norrat).
« Le 26 Juillet dernier, au péril de sa vie, il a sauvé la nommée Augustine Teulière, âgée de 15 ans, qu’il a retirée d’un puits profond où elle était tombée« .
Arnaud Jalbert s’est présenté au maire, Jacques Bacou, une quinzaine de jours plus tard, pour lui relater ces faits.
Il était accompagné de la victime, des parents de l’adolescente et de trois témoins dignes de foi, qui ont tous certifié que « leurs déclarations étaient conformées à la vérité « , et demandé à ce qu’un procès-verbal « de cet acte de dévouement » soit établi, avec copie adressée au préfet afin que le jeune homme puisse être récompensé.
On ignore la suite de cette démarche, qui n’était manifestement pas désintéressée. L’attribution d’une récompense « en monnaie sonnante et trébuchante » était clairement préférée à un diplôme d’honneur.
A noter une divergence entre la date portée en marge (1839) et celle au bas de l’acte (1840). Les faits se sont bien déroulés en 1839, mais la transcription sur le registre en question a dû être effectuée en début d’année 1840, d’où l’erreur du secrétaire.
G.L. – Avril 2021
« Un inventeur énigmatique »
Dans le recensement de la population de Miglos établi en1886 (qui répertorie 932 individus, 224 ménages et 213 maisons), au village d’Arquizat, figure « François Teulière, 59 ans, profession : inventeur du mouvement perpétuel ».
L’intéressé se prénommait en réalité Jean-François et était né le 7 Avril 1824 à Miglos (Arquizat).
Le 23 Juin 1869, il avait épousé Victoire Marfaing, née à Miglos le 13 Décembre 1837.
Le mariage avait été célébré à Toulon, où il était parti exercer la profession de garde-chiourme (surveillant des forçats).
Jean-François Teulière revint finir ses jours à Miglos, où il décèdera le 31 Juillet 1895, dans sa maison natale.
Malgré nos recherches, on n’en sait pas plus sur son invention.
Le Mouvement perpétuel, est un vieux rêve qui n’en finit pas de hanter les esprits.
Toujours est-il que le fils de l’inventeur, Pierre (1870 /1913), était surnommé « Pierre de la machine ».
A.C. & G.L. – Janvier 2023.
En collaboration avec Andrée Cantelaube.